Voilà donc où elle était passée. Ce jeudi 2 mai 2024, Maïténa Biraben publie un livre intitulé "La femme invisible" aux Éditions Grasset. La journaliste de 56 ans, qui s'est faite plutôt discrète sur les écrans ces dernières années, détaille dans ce livre son virage dans la cinquantaine qu'elle a vécu comme "une crise d'adolescence équipée d'un cerveau", écrit-elle. À cette occasion, elle lance également avec sa société de production le média "Mesdames", une plateforme 100% digitale pour et avec des femmes de plus de 45 ans.
"Cette fin biologique est associée à une fin tout court"
"Passé 45 ans, les femmes disparaissent des entreprises, de la représentation dans les magazines, au cinéma, des fonctions publiques", explique celle qui a présenté "Le Grand journal" au "Parisien" . "Elles n'ont plus utilité aux yeux de la société car elles ne peuvent plus se reproduire. Cette fin biologique est associée à une fin tout court. Nous ne sommes pourtant pas assignées à la tristesse parce que nous n'avons plus nos règles".
Un projet sur lequel elle travaille avec sa partenaire depuis un an, afin de visibiliser cette tranche d'âge effacée par les diktats sociaux valorisant la jeunesse à tout prix. Sexualité, carrière, argent, bien-être... Les sujets seront traités à travers des vidéos, format privilégié sur les réseaux sociaux aujourd'hui. "Il ne faut pas s'attendre au lancement à trouver Netflix ou Amazon", a-t-elle prévenu, toujours dans les colonnes du "Parisien". "On postera une vidéo par jour. Et j'espère que d'autres femmes vont nous rejoindre progressivement à l'animation", explique-t-elle. Sur le site, on peut déjà voir quelques vidéos avec l'ancienne animatrice des "Maternelles", mais également Roselyne Bachelot et Brigitte Lahaie .
Un média lancé "en fonds propres" avec son amie et partenaire de travail Alexandra Crucq, a-t-elle expliqué à Franceinfo . "Parce qu'on est des meufs complètement cinglées, on est des punks" plaisante-t-elle, non sans rappeler le discours de Judith Godrèche aux César. Le duo lance également une société de production, qui porte aussi le nom de "Mesdames", qui cette fois sera spécialisée dans la fiction. Au programme : une série sur "une unité de soins palliatifs" pour OCS, mais également peut-être un épisode de "Meurtres à" pour France 3, révèle "Le Parisien".
Quant à un retour à l'animation pour Maïtena Biraben, brutalement évincée de Canal+ en 2016 après l'arrivée de Vincent Bolloré, c'est un grand non. "Je n'en ai pas envie, vraiment pas" assure-t-elle à Franceinfo. Même son de cloche du côté du "Parisien" : "J'ai adoré la télé. J'ai fait ça 30 ans, c'est bon. On peut faire autre chose dans la vie".
